Project Valkyrie

Il eut une petite grimace avant d'hausser les épaules.
- C'est pas génial, surtout pour ton réseau, mais au moins tu te seras opposé à eux, répondit le Yougoslave en souriant. Remarque, je suis ici pour avoir frappé un SS... c'est quand même plus con que ta raison, se marra-t-il à voix basse.

- Aah ! T'as frappé un SS, rien que ça ? Qu'est-ce qu'il t'avais fait ?

(Ptdr ça doit être tellement awkward pour lui.)

Dusan pencha la tête et plissa des yeux.
- Pour être complètement honnête, je ne m'en souviens plus tellement, j'étais bourré, avoua-t-il. Me semble qu'il avait dit un truc d'insultant sur mon pays et ça m'a énervé, fit-il avec un sourire désarmant.

(mdrrrr totalement)

Un léger rire lui échappa et il secoua légèrement la tête, amusé.
- Donc les rumeurs sur les yougoslave sont vraies, vous êtes accro à l'alcool et fier en plus. T'es pile le stéréotype !

Intérieurement, une petite voix lui rappela que lui aussi était - dans ses actions du moins - le stéréotype d'un SS. Les images des camps lui firent ralentirent le pas quelques instants mais il accéléra de nouveau, ne voulant pas être réprimander par l'entraineur qui observait avec un regard acéré tous les cobayes qui courait comme des enfants de primaire autour du gymnase.

- J'irais pas jusqu'à accro, mais c'est toujours marrant de boire le week-end, tu ne peux pas dire le contraire, rétorqua-t-il avec un petit coup d'épaule dans la sienne. Mais j'peux pas dénier qu'on a le caractère fier, c'est une tradition chez nous !

L'entraîneur siffla pour signaler la fin de la course. Tous s'arrêtèrent, moyennement essoufflés et les joues rosies.
- On va commencer par faire la planche, puis des planches militaires et des pompes. Tout le monde ! Une minute de planche !
- Mais il est pas sérieux, maugréa Dusan en obtempérant pourtant.

Avec un sourire amusé, Leonhard leva les yeux au ciel et s'arrêta avec les autres avant de grimacer légèrement.
Ce genre d'exercice lui rappelait furieusement son entrainement de jeune soldat et ce n'était absolument pas de bon souvenirs, entre les courses sous la pluie, ramper sous la bout, les réveils surprises pour aiguiser les réflexes et le niveau moyen des blagues qui tournaient principalement autour du cul de la secrétaire de leur base c'était ... Moyen.
Mais il était un soldat maintenant, malgré tout, alors il obéit malgré tout, même si putain ce que faire la planche c'était chiant.

- Vous passiez combien de temps à faire ce genre de truc ? Par pitié, me dis pas que vous y passiez des heures... chuchota Dusan, qui continuait de faire la planche.
Il pouvait sentir ses bras commencer à trembler légèrement et corrigea sa posture, le souffle court.

- Aha, si on y passait ce qui paraissait des heures, c'était un trip des entraineurs de nous regarder trembler et nous éclater par terre quand on pouvait plus, et on faisait ça dehors, en hiver parfois.

- Eh putain, marmonna-t-il. Après...
Il coula un regard vers le corps sculpté de Leonhard, ses yeux détaillant son torse athlétique et ses bras costauds. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres.
- ... ça explique pourquoi les nazis ont tous des corps d'athlète, compléta-t-il innocemment.

Décidément c'était plus que distrayant de s'entrainer à côté de Dusan, beaucoup beaucoup plus que prévu, et ça rendrait presque supportable cet entrainement pour le moins chiant, surtout que sa nuit n'avait pas été exactement des plus reposantes (il s'était habitué au confort d'avoir une chambre quasi pour lui tout seul, et pas un dortoir de 30 quand il travaillait dans les camps.
Aussi, Leonhard tourna la tête vers lui, se repositonnant légèrement pour soulager ses bras qui commençait à être inconfortablement crispés.
- Et tous les yougoslaves sont aussi flatteurs que toi ou t'es un spécimen unique ? Pas que ça me dérange, d'ailleurs ~

Dusan retint un rire, s'efforçant de ne pas le regarder davantage (à son plus grand regret).
- Ca dépend... du physique de la personne concernée, répondit-il, essoufflé, sur un ton taquin avant de lui faire un petit clin d'œil.
Lorsque le sifflet signala la fin de l'exercice, il se rassit en soupirant de soulagement.
"- Planche militaire maintenant ! Je ne veux voir personne d'immobile !"
- Mais putaiin, grogna-t-il en serbe avant d'obéir, relevant ses coude fatigués pour se redresser avant de se replacer en planche.

Leonhard soupira de concert avec le grognement de Dusan et se mit en position, l'air ennuyé autant par l'exercice que par l'entraineur qui lui rappelait beaucoup trop cet entraineur sadique adorait (littéralement adorait) lancé des seaux d'eau aux jeunes recrues récalcitrantes.
- Quoi, t'as pas d'endurance ? ~ Pour l'instant c'est juste chiant, pas si fatiguant que ça ...

Dusan laissa échapper un soupir agacé, avant de finir par sourire devant sa taquinerie.
- On a pas exactement la même carrure, Superman, souligna-t-il. Enfin... après, si tu trouves que je manque d'endurance, tu pourrais toujours m'aider à m'améliorer...~, glissa-t-il tout bas à son oreille.

En plus il était audacieux ~ Décidément il allait commencer par trouver des avantages à être enfermé ici, malgré tout.
- Quand tu veux, lui souffla-t-il en retour avec un petit sourire, le regard fixé sur lui.

Sa réponse le surprit plaisamment - il en oublia presque ses crampes aux bras. Il tourna la tête et rosit en le voyant le fixer de la sorte.
- Arrête de me regarder, veux-tu bien... susurra-t-il en réponse, le souffle déjà raccourci par la fatigue. Tu vas finir par m'en donner envie....~

- Alors je ne vais absolument pas arrêter, et je n'ai aucune envie de t'obéir, Dusan ~

Décidement, flirter en public avec tout le monde plus occupé sur ne rien foutre en toute discrétion était vraiment amusant.

Dusan retint un petit juron et se mordit la lèvre en réponse. Sa façon de le regarder, de prononcer son nom, avec ce léger accent allemand... A l'idée de ce qu'il aurait pu lui dire d'autre sur ce ton-là, son bas-ventre se tendit et il serra les cuisses.
- Va te faire foutre, Leon', murmura-t-il en réponse, sur un ton plus troublé que ce qu'il aurait voulu.

Un sourire plus pervers lui étira les lèvres et il continua de le fixer sans le lâcher du regard, il alla même jusqu'à se lécher les lèvres, juste pour l'aguicher un peu plus.
Leonhard allait rajouter quelque chose quand un croche patte de l'entraineur lui faucha ses appuis et le fit tomber brutalement tomber sur le sol.
Un juron allemand lui échappa et il se redressa sur les coudes en foudroyant du regard le soldat.
- T'es pas ici pour t'amuser, concentre toi.
Ravalant sa fierté qui avait été mise à mal - être SS l'avait déshabituer de ce genre de rapport entre soldat - et il se remit en position.

(Oooooh qu'est-ce qu'il allait rajouter ? ~~)

Sans l'entraîneur, il aurait probablement fini par avoir une érection; à la place, il étouffa un rire en voyant l'Allemand s'écrouler au sol suite au croche-patte, avant de se taire sagement devant la mine renfrognée de l'homme.
- Bien. On va continuer sur des pompes, cria-t-il à l'intention du groupe. Et que je vous y reprenne pas tous les deux, ou vous serez séparés, rajouta-t-il d'un ton méprisant envers eux.
- Quel homophobe, murmura Dusan en fermant les yeux pour ne pas les lever au ciel.
A la place, il se remit en position pour commencer ses pompes, malgré ses bras tremblants.

(huhuhu, on se demande bien ~)

Grommelant dans sa barbe, manifestement franchement vexé de s'être fait reprendre comme un putain de novice, Leonhard se mit en position de pompe, non sans secouer ses épaules qui n'étaient pas exactement d'accord avec ce genre d'exercice.
Décidément son passage en tant que garde dans les camps l'avait définitivement ramolli, et plus que le fait de perdre en efficacité, c'était de ne pas pas pouvoir aller foutre immédiatement un pain à ce foutu entraineur qu'il regrettait.
Mais ça ne l'empêcha pas de tourner la tête vers Dusan, pour lui souffler sa réponse à voix basse avec un petit sourire goguenard.
- Si ça se trouve c'est un gay refoulé, qui est jaloux.

(Meeeh novice dis~)

Pour la deuxième fois en moins de deux minutes, Dusan se reprit à étouffer un éclat de rire avant de secouer la tête, un petit sourire aux lèvres à son tour tandis qu'il exécutait douloureusement ses premières pompes.
- Ca se comprendrait, qui ne serait pas jaloux de la personne détenant ton attention ? répliqua-t-il du tac au tac avec un petit clin d'œil.

(Nah 8DDD)

- Quoi, tu commences déjà à être jaloux des autres cobayes ?
Il s'arrêta le temps de faire sa pompe, restant stratégiquement un peu plus longtemps en bas et en haut pour en faire moins. Toujours être un flemmard et un tricheur de première quand on est une recrue, toujours, sinon on ne survit pas aux entrainements.

(MAIS.)

- Pourquoi le serais-je quand je semble être ton principal interlocuteur ? demanda-t-il avec amusement. Je parlais de ta théorie sur l'autre, là...
Une autre pompe. Et une autre. Putain ce que ça faisait mal... Il pouvait sentir ses poumons s'irriter, son souffle s'accélérer. Au moins Leonhard lui servait de distraction à cette putain de torture....

- C'est le premier jour tu sais, je peux toujours aller voir ailleurs.
Il releva la tête pour regarder rapidement les autres cobayes, qui galérait plus ou moins avec l'exercice.
- Par exemple le rouquin allemand avec les bouclettes, il est plutôt mignon, voir vraiment mignon, dit-il en regardant Abel qui manifestement n'avait aucune idée de comment faire des pompes correctement.

Dusan leva les yeux au ciel et soupira, sans s'admettre que la jalousie lui pinçait déjà le cœur en l'entendant dire ça.
Tsk. Et pourquoi devrait-il être jaloux ? Lui aussi pouvait aller voir ailleurs.
- On peut être deux à jouer à ça, Leonhard, répliqua-t-il avec un rictus amusé. Le Russe là-bas est presque aussi bien bâti que toi... Mais il m'a l'air moins chiant, fit-il innocemment.